Dans un contexte où les règlements et restrictions se multiplient, un aéroport néo-zélandais a récemment pris une décision qui a suscité un vif débat. La mesure, adoptée par l’aéroport de Dunedin, au sud de la Nouvelle-Zélande, a provoqué la colère de nombreux voyageurs et internautes, qui se disent choqués, voire humiliés. La nouvelle est en train de prendre de l’ampleur, les médias relayent l’information et les commentaires négatifs ne cessent de se multiplier.
Un nouveau règlement à l’aéroport crée l’agitation
Début octobre, une pancarte a été installée dans la zone de dépose-minute de l’aéroport de Dunedin, en Nouvelle-Zélande. Le panneau indique : « Câlin d’une durée maximum de 3 minutes. Pour des adieux plus longs, veuillez utiliser le parking ».
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Cette inscription a immédiatement suscité des réactions virulentes et un mécontentement grandissant parmi les voyageurs. Toutefois, selon le PDG de l’aéroport, Daniel de Bono, l’objectif est de fluidifier la circulation et d’assurer la sécurité autour du terminal, plutôt que de limiter les effusions d’adieux.
Comme le souligne le PDG lors d’une interview accordée à la station de radio RNZ : « Nous ne sommes pas ici pour dire aux gens combien de temps, ils doivent se serrer dans les bras, mais plutôt pour leur dire de passer à autre chose et de laisser la place aux autres ».
Y aura-t-il des sanctions pour les retardataires ?
Interrogé sur la manière dont l’aéroport envisage de faire respecter cette règle, Daniel de Bono a tenu à rassurer : « l’aéroport ne disposera pas d’une unité spéciale de police des câlins chargée de faire respecter cette règle. En revanche, le personnel pourra demander poliment aux personnes qui s’attardent de se diriger plutôt vers le parking ». Des mesures similaires existent dans d’autres aéroports à travers le monde. Par exemple, à Aalborg, au Danemark, un panneau interdit les baisers de plus de 3 minutes.
À Nice, en France, depuis 2016, la zone Kiss and Fly devient payante au-delà de cinq minutes. Au Royaume-Uni, certaines zones dépose-minute imposent des frais dès l’arrêt du véhicule, et des amendes peuvent atteindre 100 livres. Aux États-Unis, ces arrêts sont purement interdits.
En évoquant une étude, Daniel de Bono a ajouté qu’un câlin de 20 secondes suffirait à libérer de l’ocytocine, « l’hormone de l’amour », ce qui justifie de limiter la durée des adieux tout en permettant à un plus grand nombre de voyageurs de bénéficier de cette « dose d’amour ».
Mais alors, puisque cette restriction n’est pas nouvelle et est déjà bien ancré dans certains aéroports, pourquoi la Nouvelle-Zélande se prend-elle une tôlée d’avis négatifs ?
Les avis négatifs gagnent les réseaux sociaux
Depuis que cette nouvelle règle a été partagée sur Facebook le 9 octobre dernier, les commentaires affluent. Certains jugent la mesure « inhumaine », « tyrannique » ou encore « irrespectueuse » : « J’espère que c’est une blague ! », s’exclame un internaute, tandis qu’un autre ajoute : « Rappelez-moi de ne jamais me rendre dans cet aéroport ! ». Certains ont même déclaré : « On ne peut pas mettre de limite de temps aux câlins ! C’est inhumain ».
Malgré les critiques, d’autres voyageurs applaudissent cette initiative en disant qu’elle est juste, contrairement à d’autres aéroports où elle est payante. Une internaute plaisante même en disant que : « Les files d’attente pour déposer les enfants à l’école devraient être dotées d’un panneau similaire (durée maximale du câlin : 10 secondes) ».
Léa Paci -
Il y a 7 heures