Voyager à Venise en 2026 : la taxe sur les excursions fait son grand retour

Venise, ses canaux, ses gondoles et ses ruelles pleines de charme… Impossible de résister à l’appel de la Sérénissime. Mais attention, en 2026, la ville vous réserve une petite surprise : le grand retour de la fameuse taxe sur les excursions. Ce n’est pas une blague, cette mesure va changer la manière dont vous visiterez la ville. Alors, comment ça marche et surtout, qu’est-ce que ça signifie pour vos prochaines escapades vénitiennes ? On vous dit tout !

Venise : la taxe, un moyen de réguler le tourisme

Si Venise est un rêve pour les amateurs de voyages, elle est aussi une ville en souffrance face au tourisme de masse. Imaginez une ville avec plus de lits touristiques que de résidents permanents… C’est un peu le scénario catastrophe pour une destination fragile comme la Sérénissime. Avec près de 30 millions de visiteurs par an, Venise croule sous la pression du tourisme et peine à préserver son patrimoine tout en accueillant des millions de touristes. C’est dans ce contexte que le conseil municipal a décidé de réintroduire la taxe sur les excursions pour limiter l’afflux de touristes d’un jour.

L’objectif est simple : éviter la surfréquentation des lieux emblématiques de la ville, notamment pendant les périodes de pointe. C’est bien beau tout ça, mais comment ça se passe concrètement pour vous, le voyageur curieux ?

Comment ça va se passer pour les touristes ?

Alors voilà : à partir de 2026, la taxe sur les excursions s’appliquera tous les vendredis, samedis et dimanches pendant les mois d’avril, mai, juin et juillet. Un total de 60 jours au cours desquels les visiteurs d’un jour devront s’acquitter de cette taxe, indique Euronews. Mais pas de panique, ce n’est pas tout le temps ! La taxe ne s’appliquera qu’entre 8h30 et 16h, les heures de forte affluence. En dehors de ces horaires, vous pourrez déambuler librement dans la ville sans payer un centime.

Concrètement, tout ce que vous aurez à faire, c’est réserver votre excursion à l’avance via une plateforme dédiée. Une fois la réservation validée, vous recevrez un code QR, à présenter lors de votre arrivée à Venise. Vous devrez le scanner à l’un des sept points d’accès de la ville, dont la gare principale, pour prouver que vous avez bien payé la taxe. Si vous êtes plutôt du genre à réserver votre séjour sur place, pas de soucis, les hôtels vous fourniront un code QR en fonction de votre réservation. Vous ne payez pas la taxe, car elle est déjà incluse dans la taxe de séjour de votre hébergement.

Qui est concerné par la taxe ? Et qui en est exempté ?

Bonne nouvelle : vous ne serez pas tous concernés par la taxe ! Les résidents de Venise, les étudiants, les travailleurs locaux, ainsi que les touristes ayant réservé un hébergement dans la ville ne seront pas soumis à cette mesure. En revanche, si vous êtes du genre à débarquer à Venise pour une simple escapade d’une journée, alors préparez-vous à sortir votre carte bancaire.

Le but de cette taxe est de réguler les flux de visiteurs qui ne passent qu’une journée à Venise, mais qui surchargent les canaux et les rues étroites de la ville sans réellement contribuer à son économie locale. Les autorités espèrent ainsi limiter les foules et encourager un tourisme plus durable, qui profite davantage à la ville et à ses habitants.

Une initiative innovante… mais efficace ?

Venise est la première ville au monde à instaurer une telle taxe, et elle suscite déjà un véritable intérêt à l’international. Les autorités vénitiennes espèrent que cette mesure permettra de mieux gérer les flux touristiques et de rétablir un équilibre entre la population locale et les touristes. D’autant que, même si la taxe a été instaurée dès 2024, les chiffres montrent qu’elle n’a pas encore totalement réduit le nombre de visiteurs d’un jour. En 2025, près de 13 000 personnes ont payé la taxe chaque jour, seulement légèrement moins qu’en 2024. Cela montre que si la taxe est un bon début, elle n’a pas encore tout réglé.

Cependant, les autorités restent optimistes. L’idée est que, à long terme, cette taxe incitera les touristes à prolonger leur séjour et à dépenser plus en consommations locales, ce qui serait une véritable aubaine pour l’économie de la ville. En effet, les chiffres actuels montrent que les visiteurs d’un jour ne sont pas les plus gros consommateurs d’hébergement, de repas ou d’activités. Les autorités espèrent donc que cette taxe contribuera à un tourisme plus équilibré et plus respectueux.

Venise en 2026 : un futur plus vert pour la ville ?

La taxe sur les excursions s’inscrit dans une politique plus large de préservation de la ville. Venise cherche à réguler le tourisme sans brider son potentiel économique. Le futur du tourisme à Venise pourrait donc passer par des mesures comme celle-ci, visant à encourager un tourisme moins invasif et plus respectueux de son patrimoine.

D’autres villes européennes, telles que Barcelone ou Amsterdam, réfléchissent déjà à des mesures similaires pour gérer les flux touristiques. Si l’expérience vénitienne porte ses fruits, Venise pourrait bien devenir un modèle pour d’autres destinations à forte affluence.