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Ryanair

Ryanair quitte progressivement l’Europe ? Nouvelle réduction drastique de son offre dans ce pays voisin

Vincent Mabire - Il y a 5 heures

En résumé

• Ryanair réduit drastiquement ses vols en Allemagne à cause des taxes élevées.
• La compagnie diminue aussi ses capacités en France, Espagne et Belgique.
• Stratégie de redéploiement vers pays à coûts d’infrastructure plus bas (Italie, Suède).

Ryanair multiplie ces derniers mois les annonces de réductions drastiques de ses vols en Europe, énervée par des taxes jugées trop élevées et des coûts d’infrastructure qui fragilisent sa compétitivité. Après avoir déjà réduit ses capacités en France, en Espagne et en Belgique, la compagnie irlandaise semble résolue à revoir sa stratégie en Europe.

D’abord, c’était un léger recul en raison de l’augmentation des redevances aéroportuaires en Espagne, puis une réduction importante de sa présence en France à cause de la hausse des taxes sur les billets d’avion. Désormais, la compagnie menace de quitter certains marchés européens si la situation ne change pas. La nouvelle cible ? Un pays voisin, où Ryanair s’attaque à sa capacité d’expansion de façon encore plus brutale.

Une réduction importante de l’offre chez nos voisins

Ryanair a officiellement annoncé qu’elle allait réduire son offre en Allemagne, en raison de ce qu’elle qualifie de « taxes exorbitantes » et de l’incapacité du gouvernement à baisser les coûts d’accès aux aéroports. À partir de l’hiver 2025, la compagnie prévoit de supprimer 800 000 sièges et de fermer 24 lignes, y compris celles desservant les grands aéroports de Berlin et Hambourg, mais aussi plusieurs plateformes régionales comme Dortmund, Dresde et Leipzig.

Pour Ryanair, ces hausses de taxes, combinées aux autres redevances comme celles de la navigation aérienne et de la sécurité, rendent l’expansion dans ce pays de plus en plus difficile. Dara Brady, directeur marketing de Ryanair, a clairement indiqué que la compagnie ne voit plus de raison d’étendre ses activités en Allemagne, un marché qu’elle juge désormais non viable, rapporte le média Air Journal.

Les taxes aériennes sont un poids trop lourd pour Ryanair

Ryanair cible principalement la taxe sur le trafic aérien, que l’exécutif allemand maintient à un niveau jugé dissuasif. Introduite en 2011 à des fins budgétaires et environnementales, cette taxe s’ajoute aux redevances de sécurité et d’exploitation aéroportuaire, qui ont elles aussi augmenté ces dernières années. La compagnie low-cost irlandaise considère cette accumulation de coûts comme un frein à sa compétitivité, la rendant moins attractive par rapport aux autres pays européens où les charges sont moins lourdes. Selon Ryanair, ces conditions économiques rendent tout projet d’expansion en Allemagne pratiquement impossible.

Ryanair ne se limite pas à l’Allemagne. La compagnie a également annoncé des réductions en France, où elle a réduit sa capacité de 13% en raison de l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Elle a aussi décidé de réduire ses vols en Espagne de 16%, affectant les principaux aéroports de Madrid, Barcelone, Séville, et plusieurs plateformes régionales. En Belgique, une politique fiscale similaire a conduit à une limitation de sa capacité à l’aéroport de Bruxelles. Ces ajustements ne sont pas des décisions ponctuelles, mais une réorganisation à long terme de la compagnie, qui cherche à rediriger ses ressources vers des marchés où les coûts d’infrastructure sont plus compétitifs, comme l’Italie, le Maroc, la Suède ou l’Albanie.

Une stratégie de redéploiement vers des destinations plus compétitives

Face à ces hausses de taxes, Ryanair choisit de redéployer ses capacités vers des destinations plus avantageuses d’un point de vue économique. Des pays comme l’Italie, la Croatie, la Suède et l’Albanie bénéficient de coûts d’infrastructure plus faibles, ce qui permet à la compagnie de maintenir ses tarifs compétitifs tout en développant ses activités. Ces décisions s’inscrivent dans une stratégie plus large de Ryanair visant à optimiser ses coûts d’exploitation et à rester un leader du transport aérien à bas coût en Europe, même si cela implique de réduire sa présence dans certains marchés traditionnels.

Ryanair a clairement annoncé son ras-le-bol face à une fiscalité de plus en plus contraignante en Europe. Si la tendance continue, la compagnie pourrait encore réduire sa présence dans d’autres pays européens, au détriment de la connectivité aérienne dans certaines régions. La réponse des gouvernements européens sera cruciale pour déterminer si Ryanair poursuivra sa stratégie d’expansion ou si elle reviendra à une politique de contraction dans des pays où les coûts deviennent trop lourds à supporter.

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Vincent Mabire - Il y a 5 heures

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