Je passe décembre à 27°C dans une île que les Français sous-estiment totalement

Alors que l’hiver installe ses frimas sur le continent, certaines terres d’Europe continuent de vivre sous le soleil. Sur cette île espagnole posée au large des côtes africaines, le mois de décembre ne rime ni avec doudoune ni avec ciel gris. Un climat unique, des paysages minéraux et une douceur de vivre insulaire en font un refuge solaire prisé par ceux qui fuient la routine hivernale.

Une île balayée par le vent et baignée de lumière

Au sein de l’archipel des Canaries, Fuerteventura se distingue par ses reliefs lunaires, sa lumière crue et ses plages infinies. Deuxième île en superficie, elle est aussi la plus ancienne géologiquement. Son nom évoque à la fois la force du vent et l’intensité de ses contrastes : des dunes dorées de Corralejo aux criques volcaniques de la côte ouest, tout semble sculpté par le temps et les éléments.

Le paysage alterne entre désert de roche, lagons turquoise et plaines arides ponctuées de petits villages blanchis à la chaux. Au cœur de l’île, les moulins traditionnels rappellent une histoire agricole ancienne, tandis que les sentiers vers Betancuria, ancienne capitale, dévoilent un visage plus vert et plus habité. Ici, la nature reste dominante, mais jamais hostile.

Une météo d’exception, même en plein hiver

Fuerteventura affiche des températures avoisinant les 27 °C en journée, même en décembre, avec des nuits douces et un taux d’ensoleillement exceptionnel. C’est l’une des rares régions d’Europe où l’on peut encore se baigner, randonner et déjeuner en terrasse en plein hiver.

Cette douceur climatique n’est pas un simple atout touristique : elle conditionne le mode de vie local. Les marchés en plein air ne ferment jamais, les terrasses restent animées, et les plages ne connaissent pas la trêve hivernale. Sur la plage de Sotavento ou celle de Cofete, il n’est pas rare de marcher des kilomètres sans croiser âme qui vive, même pendant les vacances de fin d’année.

Un mode de vie insulaire, entre simplicité et vastes horizons

La vie à Fuerteventura se déroule à un rythme lent. La faible densité de population — environ 120 000 habitants répartis sur plus de 1 600 km² — offre un sentiment d’espace rare en Europe. Loin des métropoles et de l’agitation du continent, le quotidien ici s’organise entre marchés, promenades, sports nautiques et longues plages où le sable semble ne jamais finir.

Les villages comme El Cotillo, Lajares ou Pájara conservent une ambiance préservée, entre petites adresses familiales et cafés donnant sur les places. Dans les terres, le silence est total. En bord de mer, les surfeurs croisent les pêcheurs locaux. Tout invite à ralentir, à vivre en extérieur, à oublier les urgences et le bruit.

@camsoutravel L’île à découvrir toute l’année 🥰 Pour y être allée en décembre, je le confirme, il y fait toujours beau ☀️ (même si il y a beaucoup de vent 💨) Et les paysages sont juste incroyables 🤯 Je parle bien de Fuerteventura dans les Canaries 🇮🇨 D’ailleurs tu peux aussi aller à Tenerife et Lanzarote, ces deux îles ont l’air tout aussi magnifiques 🥰 Je crois que c’est @volotea.fr qui proposent pas mal de vols depuis la France pour cet archipel 🏝️ Bon voyage 🤍 #fuerteventura #canaries #conseilvoyage ♬ original sound – Camsou 🤍✈️

Une alternative européenne à l’évasion lointaine

Fuerteventura séduit autant les voyageurs en quête de repos que les passionnés de plein air. Ses paysages épurés en font une destination idéale pour la randonnée, le cyclisme, le surf, le yoga ou simplement la contemplation. Loin des clichés balnéaires, l’île revendique une forme de dépouillement propice à la déconnexion.

Comparée à d’autres destinations d’hiver comme les Émirats ou les Caraïbes, elle offre l’avantage de la proximité, avec des vols directs depuis plusieurs villes françaises, un coût de vie modéré, une sécurité rassurante et un encadrement sanitaire européen. Elle attire de plus en plus de voyageurs souhaitant changer de saison sans changer de fuseau horaire.

Une popularité croissante, mais une identité intacte

Fuerteventura n’est plus une inconnue. Ces dernières années, la fréquentation touristique y a fortement augmenté, notamment en basse saison. Pourtant, l’île conserve une forme de discrétion, notamment grâce à l’étendue de ses territoires et à la dispersion des infrastructures.

Le développement reste mesuré. Pas de grands complexes massifs, mais des villages balnéaires à taille humaine, des hôtels intégrés dans le paysage, et une volonté affichée de préserver les espaces naturels classés, notamment dans le parc naturel de Corralejo ou la péninsule de Jandía.