L’Europe ne rend plus heureux ses citoyens : cette capitale émiratie décroche le titre du bonheur en 2025

On pensait le bonheur urbain réservé aux capitales européennes et scandinaves, champions autoproclamés du bien-être. Et pourtant, surprise : en 2025, ce n’est ni Copenhague ni Zurich qui mènent la danse, mais Abou Dabi, la rayonnante capitale des Émirats arabes unis. Selon le très sérieux classement annuel de Time Out, la ville du Golfe vient d’être couronnée ville la plus heureuse du monde. Oui, vous avez bien lu : exit l’Europe, c’est sous le soleil d’Arabie que le bonheur urbain bat son plein. Et les habitants, eux, n’en reviennent pas : 99 % affirment que leur ville les rend heureux.

Un classement mondial qui écoute enfin ceux qui vivent la ville

Chaque année, Time Out interroge des milliers de citadins sur la planète pour dresser son panorama du bonheur urbain. Mais cette édition 2025 se distingue : plus de 18 000 habitants de dizaines de métropoles ont été invités à juger leur propre ville, non pas sur ses chiffres ou ses façades, mais sur ce qu’ils ressentent au quotidien.

Les questions posées allaient droit au cœur : est-ce que votre ville vous rend heureux ? Y trouvez-vous de la joie chaque jour ? Les gens autour de vous semblent-ils heureux eux aussi ? En bref, un sondage qui laisse la parole à ceux qui vivent les trottoirs, les cafés, les plages, et pas seulement les maires ou les urbanistes.

Le verdict est sans appel : Abou Dabi décroche l’or mondial du bonheur. Ses habitants se disent plus heureux chez eux que partout ailleurs, et le climat d’optimisme ambiant frôle le consensus total. 93 % des répondants déclarent être plus heureux ici que dans n’importe quelle autre ville qu’ils ont visitée, et 96 % trouvent leurs voisins joyeux et positifs. Pour une capitale mondiale, ces chiffres frisent le conte de fées.

Abou Dabi, où la douceur de vivre se conjugue au futur

Alors, qu’est-ce qui fait qu’on s’y sent si bien ? D’abord, un mot revient sans cesse dans la bouche des habitants : sérénité. Abou Dabi est propre, calme et remarquablement sûre. Selon la Quality of Life Survey 2024, plus de 93 % des résidents se sentent en sécurité, même en marchant seuls la nuit. Une rareté à l’échelle mondiale. Cette tranquillité, c’est le socle du bonheur quotidien : savoir qu’on peut se promener, sortir dîner ou flâner en bord de mer sans stress.

Mais la capitale émiratie ne se limite pas à la sécurité : elle soigne aussi le cadre. Sous son ciel bleu quasi permanent, Abou Dabi déploie des kilomètres de corniches, des parcs luxuriants, des plages de sable fin et des espaces culturels d’avant-garde. Ici, la modernité se marie à la nature. On passe sans transition du Louvre Abou Dabi, bijou d’architecture signé Jean Nouvel, aux plages paisibles de Saadiyat Island, l’une des fiertés locales.

La rédactrice en chef de Time Out Abu Dhabi, Mariana Cerqueira, le résume d’un sourire :« Abu Dhabi est peut-être un peu plus tranquille que Dubaï, mais croyez-nous, on n’y est pas ennuyé ! » Et c’est vrai : la ville a trouvé ce juste milieu entre l’énergie du monde arabe et la quiétude d’un quotidien bien réglé.

Culture, gastronomie, couchers de soleil : la recette du bonheur à l’émirienne

À Abou Dabi, le bonheur ne se cache pas dans les grandes déclarations, mais dans les petits plaisirs du quotidien. Un café partagé face au golfe Persique, une balade au coucher du soleil, un repas entre amis sur un rooftop face aux gratte-ciel. La gastronomie y est une célébration de la diversité : cuisines libanaises, indiennes, méditerranéennes, et même françaises – toutes cohabitent dans un joyeux mélange.

La ville cultive aussi un art du temps libre à la fois chic et simple. On s’y baigne dans des eaux cristallines, on y visite des musées futuristes, on y admire des couchers de soleil qui embrasent le désert et la mer. Abou Dabi prouve qu’une métropole peut être à la fois vivante et apaisante, festive sans être frénétique.

Le secret de cette atmosphère unique ? Probablement la diversité humaine qui y règne. Plus de 200 nationalités vivent côte à côte dans la capitale émiratie. Ce melting-pot mondial crée une richesse culturelle rare, où chacun trouve sa place. Les habitants se disent accueillants, solidaires, et nombreux sont ceux qui s’impliquent dans des associations ou des projets communautaires. Ce tissu social fort donne à la ville un supplément d’âme que les chiffres, à eux seuls, ne peuvent expliquer.

Et les autres ? Medellín et Le Cap complètent le podium

Derrière Abou Dabi, deux villes inattendues brillent également dans le classement. En deuxième position, Medellín, la grande ville colombienne autrefois marquée par la violence, s’impose comme symbole de résilience. 97 % de ses habitants affirment y trouver de la joie dans leurs expériences quotidiennes, un chiffre qui en dit long sur la transformation réussie de cette cité andine devenue capitale de l’innovation sociale.

La médaille de bronze revient à Le Cap, en Afrique du Sud, célébrée pour sa beauté naturelle, ses espaces verts spectaculaires et son ambiance décontractée face à l’océan. Entre mer et montagne, les Capétoniens incarnent cette philosophie du bonheur simple : vivre au grand air, entouré de paysages à couper le souffle.

Aucune ville européenne ne figure dans le trio de tête. Une première qui en dit long : le bonheur urbain ne se mesure plus seulement à la richesse ou au confort matériel, mais à la capacité d’une cité à offrir un quotidien fluide, joyeux et humain.

Une leçon pour le monde (et pour les voyageurs français)

Ce classement, c’est un petit camouflet pour l’ego occidental. Pendant des années, les capitales européennes ont dominé les palmarès de “meilleures villes du monde”. En 2025, le vent tourne : le centre de gravité du bien-être s’est déplacé. Et si le bonheur urbain se trouvait désormais là où on ne l’attendait pas ?

Abou Dabi rappelle que le bien-être ne dépend pas seulement de la météo ou du revenu moyen. C’est une alchimie entre sécurité, culture, beauté, convivialité et inclusion. Une ville où l’on se sent bien, où chaque journée offre un motif de sourire, où la technologie et la nature cohabitent sans se faire la guerre.

Pour les voyageurs français, c’est une invitation : celle d’aller voir sur place ce qui fait battre le cœur de cette capitale solaire. Le temps d’un week-end ou d’un long séjour, Abou Dabi promet une parenthèse lumineuse – et peut-être une petite leçon de bonheur.