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Vacances en Europe

Baisse de la fréquentation touristique : une saison estivale difficile pour les hôteliers et restaurateurs

Vincent Mabire - Il y a 2 heures

En résumé

• Été 2025 : baisse de 25-35 % du chiffre d’affaires touristique sur les côtes françaises.
• Inflation et incertitudes économiques freinent la consommation en restauration.
• Météo clémente, mais confiance des consommateurs et pouvoir d’achat en déclin.

L’été 2025, malgré des conditions météorologiques favorables, ne semble pas avoir été à la hauteur des attentes des professionnels du tourisme en France. En particulier sur les côtes, hôteliers et restaurateurs déplorent une baisse de fréquentation significative, oscillant entre 25 % et 35 % de chiffre d’affaires en moins. Alors que le mois d’août approche de sa fin, les acteurs du secteur tirent la sonnette d’alarme. Inflation, incertitudes économiques et politiques pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat des Français, et le tourisme, notamment en stations balnéaires, en paye le prix.

Une saison morose, surtout sur le littoral méditerranéen

Le littoral méditerranéen, traditionnellement un pôle touristique majeur en été, est particulièrement touché par cette baisse de fréquentation. À Marseille et dans les environs, les professionnels du secteur rapportent des pertes de chiffre d’affaires allant de 25 % à 35 %, tant dans les restaurants que dans les bars. Laurent Barthélémy, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) Saisonniers, indique que la situation a été homogène sur l’ensemble du territoire, mais avec un pic de difficultés sur la côte. Les restaurants, en particulier, souffrent d’une baisse de consommation : les clients sont présents, mais beaucoup d’entre eux choisissent de ne pas s’attarder pour manger. « Les clients passent devant les établissements, mais ils ne s’arrêtent pas pour consommer », explique Barthélémy.

Les raisons de cette baisse : inflation et incertitudes économiques

Les facteurs économiques jouent un rôle clé dans cette situation préoccupante. L’inflation qui a frappé ces dernières années, couplée à un pouvoir d’achat en baisse, ont contraint de nombreux vacanciers à revoir leur budget. « Les gens arrivent avec un budget global pour leurs vacances, qui inclut le transport, le logement et la restauration. Quand ce budget est serré, la première chose qu’ils sacrifient est souvent les repas au restaurant », ajoute Laurent Barthélémy. En outre, l’ambiance de profonde incertitude qui traverse la société française, alimentée par des messages politiques alarmistes et des tensions mondiales, a exacerbé cette frilosité des consommateurs. La confiance nécessaire pour stimuler la consommation est largement absente, selon les professionnels.

Un été marqué par une météo sans corrélation avec la baisse de fréquentation

Malgré deux épisodes caniculaires intenses en juin et août, les professionnels ne font pas le lien entre les fortes chaleurs et cette baisse de fréquentation. « La météo n’a pas eu d’impact direct sur la fréquentation touristique », explique Barthélémy. Selon lui, la priorité des vacanciers a été de gérer un budget restreint, et non de se préserver des températures élevées. Les restaurants, en particulier, ont vu leurs consommations chuter malgré l’afflux de touristes. L’UMIH insiste donc sur l’importance des facteurs économiques dans cette crise et sur la nécessité d’agir pour restaurer la confiance des Français. Pour les professionnels, la priorité est désormais de trouver des solutions pour relancer la consommation, notamment en redonnant confiance au public.

Perspectives et attentes face à une situation préoccupante

L’été étant loin d’être terminé, les hôteliers et restaurateurs continuent de scruter les tendances de la fréquentation pour le mois d’août. Bien qu’un léger redressement soit espéré, la saison reste marquée par une baisse substantielle des revenus. Les acteurs du secteur espèrent que la situation économique générale s’améliore, mais ils attendent également un changement de ton de la part du gouvernement. Pour Laurent Barthélémy, il est impératif que l’État cesse ses discours alarmistes et retrouve un discours plus positif afin de rétablir la confiance des consommateurs. Dans un contexte de pénurie de confiance, le secteur du tourisme, et en particulier la restauration, devra faire face à un mois d’août incertain.

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Vincent Mabire - Il y a 2 heures

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