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Hiver 2025 : Ryanair booste les destinations phares européennes, la France gelée sur le banc de touche

Léa Paci - Il y a 1 heure

En résumé

• Ryanair réduit fortement ses vols en France, impacté par la hausse de la taxe aérienne.
• Italie et Irlande bénéficient d’une augmentation significative des capacités low-cost.
• Les aéroports régionaux français subissent une lourde perte de connectivité et d’attractivité.

L’hiver 2025 s’annonce chaud pour certaines destinations européennes, mais pas pour la France. Si vous pensiez que Ryanair allait continuer de vous offrir ses fameuses escapades low-cost, détrompez-vous : la compagnie irlandaise a décidé de revoir ses priorités et de réduire fortement son offre en France. Alors que l’Italie, l’Irlande et d’autres destinations européennes tirent profit de la hausse de son programme hivernal, la France, elle, reste sur le banc de touche. Un vrai coup dur pour les voyageurs français, mais un véritable pari stratégique pour Ryanair.

La France : des sièges en moins, une taxe en plus

C’est une annonce qui a secoué le secteur aérien : Ryanair a décidé de réduire son programme hivernal pour 2025-2026 en France, une décision marquée par une hausse fracassante de 180 % de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). Concrètement, cela se traduit par la suppression de 750 000 sièges et la fermeture de 25 lignes. Certains aéroports régionaux, comme ceux de Bergerac, Brive et Strasbourg, se retrouvent particulièrement touchés. En bref, la France perd sa place de choix dans le calendrier hivernal de Ryanair, au grand désarroi des voyageurs français, habitués à ses tarifs abordables.

Mais alors, pourquoi une telle décision ? La réponse se trouve dans la politique fiscale du gouvernement français. Tandis que d’autres pays européens, comme l’Irlande et l’Italie, accueillent Ryanair à bras ouverts avec une fiscalité plus douce, la France mise sur une taxe lourde pour financer des projets écologiques. Un choix qui se retourne contre elle, puisque Ryanair préfère aller déployer ses ailes ailleurs, là où l’herbe est plus verte… ou plutôt, là où l’impôt est moins élevé.

L’Italie et l’Irlande : les nouveaux champs de bataille

Si la France fait grise mine, l’Italie et l’Irlande rayonnent. Alors que les voyageurs français se retrouvent les mains vides, Ryanair mise sur l’Italie pour dynamiser son programme hivernal. Une augmentation de 10 % de sa capacité, soit environ 1,5 million de sièges supplémentaires, va permettre à la compagnie de renforcer sa présence dans ce pays, indiquent les dernières données de l’OAG. De nouveaux avions, de nouvelles lignes : un vrai coup de fouet pour les voyageurs italiens ! L’Italie devient donc un terrain de jeu privilégié pour Ryanair, attirant toujours plus de passagers grâce à des tarifs attractifs et une offre de plus en plus étendue.

De son côté, l’Irlande, pays d’origine de Ryanair, se voit également gratifiée d’une belle attention. La compagnie prévoit d’y augmenter sa capacité de 15 %, soit près de 600 000 sièges supplémentaires. Vous l’aurez compris, la stratégie de Ryanair est claire : garder une mainmise sur les marchés européens où les conditions fiscales sont plus favorables. Les passagers irlandais et italiens peuvent donc se réjouir, tandis que les Français devront faire face à des réductions de liaisons. Mais, pour l’instant, rien de tout cela n’a l’air de démoraliser les voyageurs dans ces pays.

Et les aéroports régionaux français ? Une situation qui se dégrade

Si la réduction de l’offre de Ryanair en France a des conséquences pour les grands aéroports, ce sont surtout les aéroports régionaux qui trinquent. Ces petites pépites souvent mal desservies par d’autres compagnies aériennes se retrouvent fragilisées par la réduction des capacités de la low-cost irlandaise. Des villes comme Bergerac, Brive ou Strasbourg, qui avaient trouvé en Ryanair un partenaire essentiel pour leur attractivité touristique et économique, se voient privées d’une partie de leur cœur battant. Moins de sièges, moins de routes, moins de trafic.

Le coup est dur pour ces régions, qui risquent de voir s’effondrer leur connectivité. Pour les voyageurs français, cela signifie une offre moins large, des prix potentiellement plus élevés, et des trajets moins pratiques. L’impact économique pourrait aussi être au rendez-vous : moins de voyageurs, c’est aussi moins de retombées économiques pour ces territoires. Un vrai casse-tête pour les responsables locaux qui devront trouver d’autres solutions pour maintenir l’attractivité de leurs aéroports.

Ryanair : une stratégie européenne plus large, moins de places en France

Mais au-delà de la France, Ryanair continue de se développer à grande vitesse sur d’autres fronts. La compagnie a d’ores et déjà annoncé de nombreuses augmentations de capacité dans des hubs européens tels que Bruxelles-Charleroi, Londres-Stansted ou encore Alicante. Des villes comme Cracovie et Malte seront aussi au cœur de la nouvelle stratégie. Avec 93 bases à travers l’Europe, Ryanair est un véritable mastodonte du transport aérien low-cost, capable de s’adapter et de se concentrer là où la demande est forte. Si la France est un peu laissée de côté, d’autres pays bénéficient de cet afflux de nouveaux sièges, bien loin des préoccupations fiscales françaises.

La raison ? Une gestion des coûts extrêmement optimisée, combinée à une flexibilité sans pareil. Ryanair peut fermer certaines routes ou ouvrir de nouvelles destinations en fonction des fluctuations du marché, tout en restant compétitive sur le plan tarifaire. Cette flexibilité est sans doute ce qui permet à la compagnie d’être toujours aussi populaire dans les pays qui lui offrent des conditions fiscales attrayantes.

La France reste-t-elle un marché prioritaire pour Ryanair ?

La réduction des opérations de Ryanair en France ne doit pas être vue seulement comme un revers pour les voyageurs français, mais aussi comme un signe des temps. La fiscalité, les taxes aériennes et la concurrence européenne redéfinissent la manière dont les compagnies low-cost planifient leurs réseaux. Pour Ryanair, l’avenir semble se dessiner loin de la France, au profit de pays où les taxes sont moins contraignantes. Si la France veut regagner sa place de choix dans le programme hivernal de Ryanair, elle devra probablement revoir sa politique fiscale et soutenir davantage ses aéroports régionaux.

En attendant, les Français devront chercher ailleurs leurs billets d’avion à petits prix… ou se résigner à voir d’autres pays européens profiter de l’afflux de sièges que Ryanair leur offre pour cet hiver 2025-2026.

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Léa Paci - Il y a 1 heure

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