Léa Paci -
Il y a 8 heures En résumé
• Randonnée de Grimaud à Port Grimaud entre vignes et canaux paisibles.• Port Grimaud, village lacustre animé aux façades colorées et atmosphère douce.
• Accès facile en train, immersion progressive dans la lumière et les parfums provençaux.
Sous le soleil généreux du Var, il existe un endroit où l’eau du lac et la pierre dialoguent dans une harmonie presque cinématographique. Des façades pastel qui se reflètent dans des canaux tranquilles, des vignes qui ondulent au gré du mistral, des ruelles où flottent des parfums de jasmin et de romarin… Ici, on déambule entre éclats de lumière et instants suspendus. Loin du tumulte trop voyant de la Côte d’Azur, cette « Venise provençale » dévoile son charme pas à pas, au rythme d’une randonnée douce qui relie deux âmes jumelles : le village médiéval perché de Grimaud et la cité lacustre de Port Grimaud. Entre les deux, une Provence authentique, gourmande et vibrante.
Des vignes au clapotis des canaux : un décor qui change à chaque pas
Tout commence sur les hauteurs, dans Grimaud, ce village de carte postale perché sur une colline. Les maisons aux pierres blondes se serrent autour d’un château en ruine, et les ruelles pavées racontent des siècles d’histoires à voix basse. Depuis les terrasses, le regard se perd sur des rangées de vignes, des oliveraies et le bleu profond du Golfe de Saint-Tropez en toile de fond. Le marché local, lui, distille des senteurs de miel, d’herbes aromatiques et de pain chaud, comme un avant-goût de l’escapade.
La randonnée qui relie Grimaud à Port Grimaud est un petit bonheur pour les sens : environ 6 km à travers un patchwork de paysages provençaux. On descend doucement des collines vers la mer, en traversant des chemins bordés de murets de pierre sèche et de pins parasols. Puis, peu à peu, le parfum de la garrigue laisse place à une brise marine. L’arrivée à Port Grimaud est toujours un petit frisson : d’un coup, on passe des vignes à un labyrinthe de canaux bordés de façades colorées, avec des petites barques amarrées comme si elles attendaient leur prochaine balade. Ici, on ralentit, on s’attarde sur les détails : les volets bleus qui s’ouvrent sur l’eau, les reflets qui dansent, les ponts qui se franchissent d’un pas léger.
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Port Grimaud, la Venise provençale qui vit au fil de l’eau
Née de l’imagination de l’architecte François Spoerry dans les années 1960, Port Grimaud n’a rien d’un décor figé : c’est un vrai village où l’eau est une rue comme une autre. Chaque maison a son embarcadère privé, et l’on croise plus souvent des bateaux que des voitures. Les couleurs sont chaudes, la lumière joue avec les façades, et les cafés en bord de canal invitent à s’installer juste pour voir passer le temps. En terrasse, un café coûte à peine plus qu’à Saint-Tropez, mais ici, on le savoure sans la foule pressée.
Le charme opère à toute heure : au petit matin, quand les voiles se lèvent et que l’eau est encore lisse ; en fin d’après-midi, quand les ombres s’allongent et que l’air se charge de senteurs iodées. Port Grimaud, c’est aussi une ambiance de village de bord de mer : marché artisanal, petites galeries d’art, plages accessibles en quelques minutes à pied. L’endroit a ce rare talent de combiner l’élégance méditerranéenne avec une douceur de vivre très simple, presque confidentielle.
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Venir savourer la Provence… dès le trajet
Pour rejoindre ce petit paradis, le train reste une option confortable et douce. Depuis Paris, un TGV direct vers Saint-Raphaël-Valescure ou Les Arcs–Draguignan permet d’arriver en environ 4 h 30. De là, un bus régional à petit prix (autour de 2 €) mène à Grimaud, et l’on peut soit commencer la randonnée jusqu’à Port Grimaud, soit emprunter le petit train touristique pour un trajet plein de charme. Depuis Lyon, comptez environ 4 h en TGV, avec des tarifs variant entre 150 € et 230 €. Même Strasbourg, malgré la distance, se relie en moins de 10 h, laissant le temps d’admirer les paysages qui se métamorphosent à mesure que l’on descend vers le Midi.
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Arriver par le rail, c’est déjà entrer dans le rythme de la Provence : plus on avance, plus la lumière s’adoucit, plus l’air se charge de cette promesse de vacances qu’aucune voiture pressée ne saura offrir. Un itinéraire où l’on glisse des collines parfumées aux canaux lumineux, comme un passage secret entre deux univers. Le reste ? Il faut y aller pour le vivre…
Léa Paci -
Il y a 8 heures