Léa Paci -
Il y a 3 heures En résumé
• Bulgarie, Grèce et Roumanie obtiennent 100 % de sites d’eau intérieure « excellent ».• Ces pays offrent des lacs et rivières d'une pureté remarquable et paysages préservés.
• Résultat souligne l'importance de protéger ces eaux face au changement climatique.
Entre montagnes sculptées par le temps, vallées qui semblent chuchoter des secrets et reflets d’azur qui s’étirent à perte de vue, l’Europe orientale cache un trio gagnant qui brille au sommet de la pureté aquatique. La Bulgarie, la Grèce et la Roumanie viennent d’arracher la première place du classement européen des eaux intérieures les plus propres, avec un score parfait de 100 % de sites classés « excellent ». Derrière ce chiffre, il y a des lacs d’altitude aux eaux glacées, des rivières aux reflets turquoise et des panoramas qui donnent l’impression de se baigner dans une carte postale vivante. Mais ici, pas question de tout dévoiler tout de suite… Il faut d’abord se laisser porter par l’envie d’y plonger.
Un trio qui brille au sommet de la pureté
Oublier un instant les plages surpeuplées et le parfum salin des mers d’été… Le vrai trésor aquatique de l’Europe se cache ailleurs, là où l’eau est si pure qu’elle en devient presque irréelle. Selon un rapport récemment publié par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) en coopération avec la Commission européenne, la Bulgarie, la Grèce et la Roumanie viennent de décrocher la première place du classement continental pour la qualité de leurs eaux intérieures. Score ? Un impeccable 100 % de sites classés “excellents”.
Derrière cette statistique parfaite, il y a des histoires d’eaux cristallines, de lacs paisibles et de rivières vivantes, testés avec une précision scientifique. Chaque année, des milliers de points d’eau — lacs, rivières, plages et même piscines naturelles — sont analysés pour détecter la présence de contaminants bactériens comme Escherichia coli et les entérocoques intestinaux. Des pollutions qui peuvent provenir des rejets d’eaux usées ou du ruissellement agricole. Résultat : ces trois pays se distinguent dans un peloton où, en moyenne, seuls 78 % des sites d’eaux intérieures en Europe atteignent ce niveau d’excellence, contre 89 % pour les eaux côtières.
Bulgarie : éclats d’azur dans les montagnes
La Bulgarie est connue pour ses reliefs escarpés et ses forêts denses, mais ses plans d’eau intérieurs sont un secret bien gardé. Le réservoir de Pchelina, lové au cœur de collines verdoyantes, est l’un des sites ayant obtenu la note maximale. Ses rives, ponctuées de petites plages naturelles et d’anses tranquilles, invitent à une baignade contemplative. Dans un pays où les montagnes se jettent dans des vallées bucoliques, chaque plan d’eau devient un miroir reflétant le ciel.
Ce résultat parfait s’explique aussi par la taille réduite de l’échantillon : seuls trois sites intérieurs ont été testés. Mais la rareté n’enlève rien au charme : ici, la clarté de l’eau se double d’un sentiment d’isolement, comme si le temps s’était arrêté. Les amateurs de nature y trouveront des paysages intacts, propices aux randonnées aquatiques ou aux pauses rafraîchissantes après l’ascension des crêtes.
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Grèce : le pays des dieux… et des rivières limpides
La Grèce ne se résume pas à ses côtes de carte postale. Derrière le rideau bleu de la mer Égée, le pays cache des trésors d’eau douce : lacs d’altitude, gorges ombragées et rivières aux reflets turquoise. Des lieux où le chant de l’eau se mêle à celui des cigales et où chaque plongeon devient une expérience sensorielle.
Si la majorité des voyageurs file vers les îles, les régions montagneuses regorgent de coins secrets. Des vasques naturelles formées par des cascades aux larges rivières serpentant dans des vallées profondes, la Grèce intérieure offre un décor inattendu, presque sauvage. Les sites testés cette année ont affiché un sans-faute, confirmant que l’eau douce grecque n’a rien à envier à ses rivages maritimes. Ici, on nage dans un tableau où la lumière du soleil découpe chaque vaguelette.
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Roumanie : entre Carpates et eaux de cristal
La Roumanie séduit par ses paysages bruts, où les Carpates dessinent l’horizon et abritent des lacs d’altitude aux reflets d’acier. Parmi les sites testés, le lac Ciuperca s’est distingué par sa qualité impeccable. Situé à Tulcea, aux portes du delta du Danube, il reflète le ciel comme un miroir et offre une sérénité rare.
Dans les vallées encaissées, les rivières coulent limpides entre roches moussues et forêts épaisses. Peu de sites ont été analysés cette année, mais le résultat est sans appel : la nature roumaine sait préserver la pureté de ses eaux. Ici, l’expérience se vit autant avec les yeux qu’avec les oreilles : le murmure constant des ruisseaux se mêle au bruissement des feuilles, et l’on ressort de l’eau avec l’impression d’avoir trouvé un coin de paradis intact.
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L’Europe et la bataille pour la clarté
Si la performance de la Bulgarie, de la Grèce et de la Roumanie est remarquable, elle s’inscrit dans un contexte plus large. L’Autriche et la Finlande affichent elles aussi d’excellents résultats — respectivement 95,8 % et 93,8 % de sites intérieurs jugés “excellents” — mais avec un volume de tests bien plus important (260 pour l’Autriche et 225 pour la Finlande). Cette différence souligne un point : un échantillon réduit peut favoriser un score parfait, mais ne retire rien à la qualité réelle des sites.
Comme le rappelle Leena Ylä-Mononen, directrice exécutive de l’AEE, cette amélioration est le fruit d’un travail régulier et coordonné à l’échelle européenne. Reste à relever les défis posés par le changement climatique et la pression humaine, afin que ces joyaux liquides restent aussi limpides pour les générations futures.
Léa Paci -
Il y a 3 heures