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Voyageurs et compagnies aériennes sur le fil du rasoir : grèves et nouvelles règles chamboulent le ciel

Léa Paci - Il y a 1 heure

En résumé

• Grèves fréquentes perturbent vols et coûtent 2 milliards d’euros en 2024.
• Nouvelles régulations écologiques et taxes alourdissent les tarifs aériens.
• Pénurie d’avions oblige à louer via le modèle ACMI pour répondre à la demande.

2025, une année de turbulences pour le ciel européen ! Entre grèves à répétition, nouvelles réglementations, et une crise de production d’avions, les compagnies aériennes et leurs passagers naviguent en eaux troubles. Si la reprise après la pandémie semblait de bon augure, le ciel européen est loin de briller de mille feux cette année. Alors, comment les compagnies aériennes réussissent-elles à garder le cap face à ces défis ? Et comment les voyageurs peuvent-ils espérer éviter les tracas ? On vous dit tout !

Grèves en série : Le casse-tête des compagnies aériennes

Si vous avez prévu de voyager en Europe cette année, vous n’êtes sans doute pas passé à côté des grèves qui secouent le secteur aérien. Grèves des contrôleurs aériens, des pilotes, du personnel au sol… C’est un véritable jeu de chaises musicales pour les compagnies. Chaque semaine, des milliers de passagers sont touchés par des annulations et des retards. Rien de plus frustrant que de voir son vol partir en retard ou pire, être annulé sans prévenir.

Gediminas Žiemelis, le PDG d’Avia Solutions, n’a pas mâché ses mots : « Dans notre secteur, les grèves sont assez fréquentes. Il n’y a pas une année sans défis majeurs liés à des grèves », avoue-t-il à Euronews. Si les grèves ne sont pas une nouveauté, leur fréquence et leur impact sur les passagers augmentent cette année, avec des conséquences économiques colossales pour les compagnies aériennes.

En 2024, les grèves ont coûté plus de 2 milliards d’euros à l’industrie européenne. L’équation est simple : moins de vols, plus de frustration pour les voyageurs et plus de pertes pour les transporteurs. Mais comment gérer ce chaos ? Les compagnies ont mis en place des solutions pour limiter l’impact, mais rien n’y fait, les passagers sont souvent les premières victimes. Si vous êtes en voyage, attendez-vous à jongler avec les horaires changeants et des moments de stress avant chaque départ !

Les nouvelles règles européennes : Le casse-tête des compagnies aériennes

Mais les grèves ne sont pas les seules à perturber l’industrie cette année. Les compagnies aériennes se retrouvent aussi à devoir composer avec des règles européennes de plus en plus strictes. La guerre pour l’environnement est bien réelle, et la législation s’intensifie. Par exemple, la réglementation sur les carburants durables (SAF) oblige les compagnies à s’adapter à des carburants plus écologiques, mais aussi bien plus coûteux. Les transporteurs devront investir massivement dans de nouvelles infrastructures et des avions plus modernes pour satisfaire les exigences de Bruxelles.

Autre point chaud : la taille des bagages à main. Une nouvelle réglementation pourrait bien chambouler les prix des billets. En effet, si l’UE impose des restrictions sur la taille des bagages à main, plusieurs compagnies à bas prix pourraient voir leurs revenus s’effondrer. La solution actuelle ? Faire payer les bagages en supplément. Une interdiction de ces frais obligerait les compagnies à augmenter le prix moyen des billets, ce qui pourrait refroidir les voyageurs qui cherchent avant tout un vol pas cher.

De plus, la taxation des billets, notamment en France, a été réajustée cette année, avec une augmentation significative de la taxe sur le transport aérien. Résultat : des tarifs plus élevés et des passagers qui devront allonger leur budget pour un vol européen. Qui dit nouvelle taxe, dit évidemment des coûts supplémentaires pour les compagnies, mais aussi pour les voyageurs. Un cocktail explosif !

Avions en pénurie : Une flotte sous pression

Si les grèves et les règles européennes compliquent la vie des transporteurs, la production d’avions est également sous tension. Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais la crise du Covid-19 a perturbé l’ensemble du secteur de l’aviation, y compris les chaînes de production des géants Boeing et Airbus. Pendant la pandémie, des milliers d’avions n’ont pas été construits. Résultat : les compagnies aériennes ont été contraintes de prolonger la durée de vie de leurs avions, certains dépassant allègrement les 20 ans d’âge.

Cela aurait pu être un problème isolé, mais la reprise rapide du trafic aérien a accentué cette pénurie d’appareils. À l’heure où les passagers reprennent massivement les airs, la capacité des compagnies aériennes reste inférieure aux attentes. Les avions disponibles ne suffisent tout simplement pas à répondre à la demande. Et la recette pour pallier cette pénurie ? Beaucoup de « bricolage » et de gestion de crise pour maintenir le cap… même si cela signifie augmenter la durée de vie d’une flotte vieillissante. En somme, les passagers doivent s’attendre à des avions plus anciens, un peu plus bruyants et un peu moins confortables.

Le modèle ACMI : Une bouée de sauvetage pour les compagnies aériennes

Mais ne paniquez pas ! Les compagnies aériennes ont trouvé un moyen de souffler un peu. La solution ? L’ACMI, un modèle qui permet aux transporteurs de louer des avions, des équipages et des services associés à court terme. Ce modèle est idéal pour gérer la forte demande durant la haute saison, comme l’été. En gros, les compagnies peuvent louer des avions supplémentaires pour leurs besoins ponctuels sans avoir à acheter ou louer de nouveaux appareils à long terme. Résultat : elles augmentent leur capacité sans alourdir leurs finances.

C’est un vrai coup de pouce pour les compagnies low-cost, qui peuvent ainsi répondre à la demande estivale sans se retrouver avec une flotte surchargée le reste de l’année. Les entreprises qui optent pour l’ACMI gagnent en flexibilité et peuvent même améliorer leur rentabilité de 2 à 3 % pendant les périodes de forte affluence. Une stratégie maline qui permet de mieux gérer la croissance explosive du trafic aérien. Et si vous avez la chance de prendre un vol avec un appareil loué en ACMI, vous aurez peut-être un petit avion flambant neuf, bien que ce soit rare !

Un ciel agité mais des perspectives de croissance

Entre grèves, nouvelles régulations et manque d’avions, le ciel européen est décidément en pleine turbulence en 2025. Mais malgré tout, l’industrie aérienne ne cesse de se réinventer. Les compagnies aériennes ont plus d’une carte dans leur manche, entre l’optimisation de leur flotte vieillissante, l’adoption du modèle ACMI et des efforts pour répondre aux nouvelles régulations écologiques. L’avenir reste prometteur, avec une reprise rapide du trafic aérien, mais les passagers devront probablement s’habituer à des voyages plus chers et moins confortables.

Si vous êtes prêts à affronter quelques secousses, votre prochain vol pourrait vous emmener loin. Mais une chose est sûre : la gestion des turbulences sera essentielle pour continuer à voler haut.

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Léa Paci - Il y a 1 heure

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