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Mont Fuji

Visiter le Mont Fuji tourne au cauchemar pour de nombreux touristes

Vincent Mabire - Il y a 2 heures

En résumé

• Le Mont Fuji subit un surtourisme massif, gâchant l'expérience des randonneurs.
• Pollution et dégradation menacent l'équilibre écologique et spirituel du site.
• Le Japon impose quotas et redevances, mais des mesures plus strictes restent nécessaires.

Chaque année, le Mont Fuji attire des centaines de milliers de randonneurs, fascinés par la beauté de cette montagne sacrée et la promesse d’un lever de soleil inoubliable depuis son sommet. Mais la réalité, de plus en plus accablante, dévoile un autre visage. En raison d’un surtourisme incontrôlé, l’expérience mythique de l’ascension du Mont Fuji se transforme en un véritable cauchemar. Les sentiers autrefois paisibles sont désormais envahis par une foule incessante, même à des heures où l’on espérait encore retrouver la sérénité. Un phénomène inquiétant qui menace non seulement l’expérience spirituelle des randonneurs, mais aussi l’équilibre écologique du site.

La montée en puissance d’un tourisme dévastateur

Le Mont Fuji, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ne cesse de séduire les voyageurs. Pourtant, derrière cette affluence se cache un problème de taille : l’ascension de la montagne est devenue un véritable parcours du combattant. En haute saison, près de 300 000 personnes tentent de grimper sur ses pentes, souvent de nuit, pour assister à ce lever du soleil mythique. Mais au lieu de trouver calme et introspection, les randonneurs se heurtent à des embouteillages humains, des centaines de personnes éclairées par des lampes frontales, s’entassant sur des sentiers étroits.

C’est ce que l’on appelle aujourd’hui le surtourisme. À 2h du matin, bien loin de l’isolement spirituel que certains espéraient, c’est une véritable « autoroute humaine » qu’ont vécue des voyageurs, comme le montre la vidéo virale d’un randonneur récemment publiée sur TikTok. Les commentaires pleins de frustration sont sans appel : « C’est de la folie », « Le surtourisme détruit tout ». La promesse d’une ascension tranquille est désormais une illusion. Et les raisons de cette explosion touristique sont claires : l’accessibilité du Mont Fuji, sa célébrité croissante sur les réseaux sociaux, et l’idée qu’il faut absolument être là pour saisir la « magie » du moment.

Une montagne sacrée en danger

Le Mont Fuji, bien plus qu’une simple montagne, est un symbole culturel et spirituel. Cependant, le surtourisme menace désormais son équilibre écologique et spirituel. Chaque année, des tonnes de déchets sont laissées sur les sentiers, des détritus souvent ignorés par des randonneurs plus préoccupés par leur selfie au sommet que par la préservation du site. La montagne souffre. Le bruit des foules perturbant la tranquillité du lieu, l’érosion des sentiers, la pollution… Le Mont Fuji devient une victime de son propre succès.

Le Japon, conscient du danger, a commencé à réagir. Des portiques de contrôle ont été installés, une redevance a été mise en place pour les randonneurs et un quota a été instauré sur le Yoshida Trail, le principal sentier d’ascension, limité désormais à 4000 personnes par jour. Mais ces mesures, bien qu’indispensables, ne suffisent pas encore à inverser la tendance. La question se pose : le Mont Fuji peut-il survivre à cette marée humaine ?

L’urgence d’une prise de conscience

Le Mont Fuji est un emblème du Japon, un lieu sacré que chaque visiteur rêverait de découvrir dans le calme et la beauté qu’il mérite. Pourtant, les solutions actuellement mises en place risquent de ne pas être suffisantes si le surtourisme continue de croître à ce rythme. Le Japon, avec l’aide des voyageurs eux-mêmes, devra repenser son approche du tourisme. Des quotas plus stricts, la sensibilisation des randonneurs à l’impact écologique et la promotion de pratiques respectueuses sont des pistes essentielles.

Le Mont Fuji ne peut pas continuer à être un simple produit touristique. Si nous ne réagissons pas, nous risquons de perdre une partie de ce patrimoine unique, sacrifié sur l’autel de la rentabilité touristique. C’est un appel à la responsabilité, pour que la beauté de ce sommet n’en devienne pas une image dégradée et bruyante, un lieu où la magie a disparu sous le poids des foules.

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Vincent Mabire - Il y a 2 heures

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