
En résumé
• Chorreras del Cabriel : cascades turquoise et bassins naturels en Castille, Espagne.• Village d’Enguídanos : charme médiéval, ambiance relaxante et budget abordable.
• Randos faciles le long des bassins, baignades et accès depuis Valence simple et rapide.
On pourrait croire à un décor de carte postale venu tout droit des Caraïbes. Une eau turquoise, des cascades en étages, des bassins naturels creusés dans la roche… Et pourtant, pas besoin de traverser un océan pour y tremper les orteils. Ce coin de paradis se cache juste de l’autre côté des Pyrénées, niché dans une Espagne qui sent bon le pin, les cigales et la liberté. Loin des plages bondées et des paellas surgelées, les Chorreras del Cabriel dévoilent une Espagne insoupçonnée, brute et sublime. Le genre d’endroit qu’on garde jalousement pour soi – ou qu’on partage avec les plus curieux.
Un air de tropiques au cœur de la Castille
La Castille-La Manche, ce n’est pas exactement ce qu’on imagine quand on pense « vacances d’été ». Et pourtant… En pleine nature, non loin de Valence, un petit miracle géologique s’est glissé dans le paysage sec et rocailleux. Les Chorreras del Cabriel, ce sont des cascades naturelles, des toboggans sculptés par l’eau et une enfilade de piscines naturelles aux reflets turquoise. Un spectacle rafraîchissant, sauvage, presque irréel.
La rivière Cabriel serpente dans un canyon de calcaire, créant des bassins limpides où l’on peut se baigner, s’allonger, sauter, ou simplement laisser l’eau claire emporter le stress urbain. Le tout dans un silence à peine troublé par le chant des grillons et le bruit de l’eau qui clapote contre la roche. Ce qui rend le lieu encore plus magique, c’est qu’il reste préservé. Ici, pas de transats alignés ni de vendeurs à la sauvette : l’accès est régulé et la réservation obligatoire en été. Une contrainte ? Non, une bénédiction.
Et visuellement, c’est une claque. Des nuances de bleu qu’on n’attend pas si près de la France, des formations de toba qui dessinent des marches aquatiques naturelles, et une lumière dorée qui fait tout briller comme dans un rêve de vacances. Un petit air d’Amazonie européenne, mais à portée de main.
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Enguídanos : la dolce vita à la sauce castillane
À deux pas des cascades, le village d’Enguídanos semble tout droit sorti d’un vieux film espagnol. Accroché à flanc de colline, il offre des vues panoramiques sur la vallée, des ruelles en pierre qui tournicotent entre les maisons blanchies à la chaux, et un château médiéval qui observe tout ça du haut de son promontoire. L’ambiance ? Tranquille, solaire, un peu hors du temps.
C’est le genre d’endroit où l’on prend un café en terrasse avec les anciens du coin, où le boulanger te salue d’un signe de tête et où chaque pierre semble raconter une histoire. Le soir, on s’installe sur une placette pour un verre de vin de Cuenca et quelques tapas maison. Ici, la vie est douce, sans chichi. Et niveau budget, Enguídanos sait se faire aimer : une nuit en chambre d’hôte ne dépasse pas les 60 €, les menus sont souvent à moins de 15 €, et l’ambiance est toujours au rendez-vous.
Et pour celles et ceux qui veulent prolonger l’escapade, les alentours ne manquent pas de charme : collines, forêts de pins, petites criques sauvages sur la rivière… Il suffit de marcher un peu, ou de suivre les locaux, pour tomber sur un nouveau coin magique. Une vraie parenthèse.
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Rando fraîcheur et bains naturels : combo gagnant
Le vrai kiff ici, c’est de combiner balade nature et baignade à gogo. Le sentier balisé qui longe les Chorreras del Cabriel est un petit bijou. Facile d’accès, long d’environ 6,5 km, il te mène de cascade en cascade, avec à chaque fois la possibilité de se tremper, de piquer une tête, ou juste de s’asseoir pour contempler.
Le décor change tout au long du chemin : falaises sculptées, vasques profondes, mini-cascades pétillantes, zones ombragées idéales pour la pause sandwich… C’est une balade sensorielle, vivante, qui alterne entre frissons aquatiques et moments suspendus. Pas besoin d’être un grand randonneur : c’est accessible, ludique, et surtout, totalement ressourçant.
Et puis, il y a les petits coins secrets. Ceux que seuls les locaux connaissent. En sortant un peu du sentier (avec respect), on tombe parfois sur une crique cachée, une piscine naturelle où l’eau est plus chaude, ou un promontoire avec une vue imprenable sur la vallée. Ce sont ces moments-là qui font toute la magie du lieu.
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Et côté accès, on fait comment ?
C’est là que ça devient malin : ce paradis n’est pas à l’autre bout du monde. Depuis la France, le plus simple est de prendre un vol pour Valence (Espagne), avec des billets souvent accessibles autour de 50 € si on s’y prend bien. De là, il faut compter environ 1h45 de voiture pour atteindre Enguídanos. Une location de voiture est donc vivement conseillée, histoire d’avoir la liberté de bouger à son rythme.
Envie de privilégier le train ? C’est possible, mais il faut avoir un peu de temps devant soi. Depuis Paris, on peut rejoindre Valence en train (avec changement à Barcelone), en un peu moins de 9 heures. Ensuite, un bus ou une voiture feront l’affaire. Depuis Lyon ou Marseille, les options sont similaires. Bref, rien d’insurmontable pour un week-end prolongé, surtout si l’on part avec l’envie de couper avec le quotidien.
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Et sur place, tout est pensé pour ceux qui aiment voyager simple. Petits restos, hébergements locaux, sentiers balisés, plages naturelles… C’est une destination qui fait du bien, sans artifices. Un retour à l’essentiel, dans l’eau claire d’un coin d’Espagne resté authentique.