En résumé
• Le nouveau système EES à Douvres provoque des retards majeurs et est suspendu pour les voitures.• L'EES vise à renforcer la sécurité via des données biométriques mais cause de lourds bouchons.
• La mise en place complète est prévue pour avril 2026, avec des améliorations et info renforcée.
Ce n’est pas la révolution qu’on attendait aux frontières de l’UE. Le 1er novembre 2025, le grand lancement du nouveau système d’entrée-sortie (EES) à Douvres, destiné à renforcer la sécurité aux frontières, a viré au fiasco. Plutôt que la fluidité tant promise, c’est une véritable avalanche de retards qui a frappé le port britannique. Résultat ? Le système a été suspendu sur-le-champ pour les automobilistes. Mais attention, ce sursis est temporaire… Alors, que s’est-il vraiment passé et que doivent savoir les voyageurs ? On vous explique tout, avec un peu de légèreté et beaucoup de peps !
Des retards à couper le souffle
Le nouveau système EES, censé moderniser le passage des frontières en enregistrant empreintes digitales et photographies, a fait son entrée en scène à Douvres le 1er novembre. Le but ? Améliorer la sécurité tout en facilitant la gestion des flux de voyageurs. Mais dès les premières heures de son déploiement, la réalité a frappé.
En cause : des files d’attente à n’en plus finir et des temps de passage multipliés par six pour les automobilistes. Voilà le tableau : chaque véhicule devait être enregistré manuellement (finie la traversée rapide avec l’ancienne procédure), et les passagers devaient désormais sortir de leurs voitures pour passer par des guichets électroniques. Vous voyez le genre… Résultat des courses : un coup de frein brutal. Le port a donc décidé de suspendre provisoirement l’application de ce système pour les véhicules. Ouf, un sursis pour les automobilistes, mais pour combien de temps ?
Les autorités portuaires ont déclaré que les installations étaient prêtes, mais que la communication avec les autorités françaises était encore en cours. Bref, tout le monde attend les feu vert avant de reprendre l’application de ce dispositif révolutionnaire. Mais pour l’instant, c’est un vrai casse-tête à Douvres !
L’objectif de l’EES : plus de sécurité, mais aussi des bouchons
À la base, l’idée du système EES semble plutôt séduisante. Enregistrer les données biométriques des voyageurs permettrait de renforcer la sécurité de l’Union européenne. Empreintes digitales, photo : tout cela est enregistré dans une base de données centralisée, ce qui permet un meilleur suivi des entrées et sorties, et ainsi de lutter contre l’immigration illégale ou même le terrorisme. Un beau projet, non ?
Mais le problème, c’est que cette révolution technologique demande une logistique de taille, notamment dans des ports à fort trafic comme Douvres. Le temps de traitement des véhicules qui, avec le nouveau système, peut passer de 60 secondes à plusieurs minutes par voiture, crée un bouchon gigantesque. Quand on parle de dizaines de milliers de voitures, ça devient vite infernal ! À l’heure actuelle, les automobilistes ont dû se résigner à attendre, souvent dans des conditions inconfortables, et ont perdu leur patience face à ce qui ressemblait plus à une file d’attente à Disneyland qu’à un passage efficace aux frontières.
L’effet domino : confusion et anxiété chez les voyageurs
Et ce n’est pas tout ! Le lancement du système n’a pas fait que ralentir les passages. Il a aussi semé une confusion totale. Avant même son activation, les professionnels du secteur étaient dans le flou. Tom Jenkins, directeur de l’Association européenne des voyageurs (Etoa), parlait déjà d’un « chaos organisé » avant le lancement, rapporte Euronews. La communication autour de la réforme a été particulièrement floue. Qui se chargeait des inscriptions ? Quand allait-on commencer réellement les enregistrements ? Les voyageurs avaient l’impression de se retrouver dans un labyrinthe administratif, sans savoir si ce système allait rendre leur voyage plus facile ou pire…
Et les chiffres confirment cette confusion ! Une enquête menée par Holiday Extras a révélé que 82 % des voyageurs ne savaient pas à quoi s’attendre avec cette nouvelle législation et que 35 % ignoraient même que le système était déjà en place depuis le 12 octobre. Près de 20 % des vacanciers ont d’ailleurs modifié ou annulé leurs projets de voyage en raison des incertitudes liées aux retards aux frontières. Vous imaginez la panique ? Trois à quatre heures d’attente dans un port, c’est clairement pas ce qu’on espère pour un week-end ou des vacances !
Une solution en préparation ? Pas avant le 10 avril 2026
Alors, que faire maintenant ? Pas de panique, le système EES ne va pas rester dans les limbes indéfiniment. En fait, son déploiement sera progressif, et la date butoir pour sa mise en place complète dans tous les points de passage européens est fixée au 10 avril 2026. Mais avant cette échéance, il va falloir régler les problèmes logistiques et de communication qui ont mis le système à genoux dès son lancement.
La priorité ? Informer correctement les voyageurs ! De nouvelles campagnes d’information sont à prévoir pour expliquer clairement les étapes du processus et anticiper les frustrations. Côté infrastructures, le port de Douvres travaille sur une optimisation des guichets électroniques et un renforcement de l’accueil des passagers. En clair, tout doit être ajusté pour éviter que les retards ne deviennent la norme. La balle est donc dans le camp des autorités, qui devront trouver des solutions concrètes avant le lancement de l’été 2026, période de forte affluence touristique.
Un réveil brutal pour l’EES, mais un projet à revoir
Le système EES de l’UE avait tout pour être un succès : un renforcement de la sécurité et une gestion plus moderne des frontières. Mais le lancement à Douvres a mis en lumière ses limites, notamment face à l’ampleur des retards engendrés. Un véritable revirement de situation pour un système censé fluidifier les passages, mais qui a, dans les faits, plutôt créé un embouteillage administratif. Le sursis accordé aux automobilistes à Douvres est un mal nécessaire pour éviter de transformer ce projet en fiasco total. En attendant, les voyageurs devront s’armer de patience et de bons conseils pour anticiper les futurs passages aux frontières…