L’Auvergne version rouge et noir : cet ancien volcan au décor lunaire va chambouler votre notion d’évasion

Certains lieux font battre le cœur un peu plus vite, d’autres réveillent carrément l’envie de tout quitter. Le Puy de la Vache, lui, fait les deux. À quelques encablures de Clermont-Ferrand, cet ancien volcan à la robe rouge et noire semble tout droit sorti d’un film de science-fiction tourné… aux Canaries. Et pourtant, on est bien en Auvergne ! Ici, pas de palmiers ni d’océan, mais des scories incandescentes figées, un sol ocre et cendré, et un panorama si brut qu’on en reste sans voix. Entre énergie tellurique et calme des grands espaces, ce coin du Massif central a tout pour chambouler votre idée de l’évasion.

Un décor qui flambe sans brûler

Le Puy de la Vache, c’est un peu le rockstar des volcans d’Auvergne : il a du style, du caractère et un sacré sens du spectacle. Avec son jumeau, le Puy de Lassolas, il forme l’un des paysages les plus saisissants de la Chaîne des Puys, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Né d’une éruption il y a environ 8 000 ans, ce cône volcanique culmine à 1 167 mètres. Son cratère, égueulé sur un flanc, dévoile des nuances flamboyantes — du rouge profond au noir velouté, en passant par des touches d’ocre qui semblent peintes à la main. C’est ce mélange saisissant de couleurs qui lui vaut son surnom de « petites Canaries d’Auvergne ».

La montée se fait à pas tranquilles, sur un tapis de pouzzolane qui crisse sous les semelles. À mesure qu’on grimpe, la végétation se fait plus rare, les teintes plus vives, et le silence plus dense. Une fois au sommet, la vue explose littéralement : la Chaîne des Puys s’étire à perte de vue, avec ses collines rondes et ses cratères endormis. Au loin, le lac d’Aydat miroite — lui aussi né d’une coulée de lave, comme un souvenir liquide de l’époque où la terre bouillonnait ici.

Côté ambiance, on est loin du tourisme de masse. Le Puy de la Vache, c’est le luxe du grand air, la beauté brute et gratuite. Et dans les villages alentour, le coût de la vie reste doux : entre une chambre à 70 €, un repas copieux à base de truffade ou de Saint-Nectaire pour 20 €, et un apéro au soleil couchant, il y a de quoi se faire plaisir sans vider son porte-monnaie.

 

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En route vers le rouge volcan

Atteindre ce petit bout de planète Mars n’a rien de compliqué. Depuis Paris, un train direct vous dépose à Clermont-Ferrand en environ 3 h30 ; comptez autour de 40 € si vous réservez tôt. Depuis Lyon, c’est à peine plus de deux heures, et depuis Strasbourg, environ cinq. Une fois sur place, quelques kilomètres seulement séparent la ville du parking de départ, à Saint-Genès-Champanelle. En voiture, en bus local ou même en covoiturage, tout est simple et fluide.

Et là, le vrai fun commence ! Le sentier de randonnée du Puy de la Vache (souvent couplé à celui du Puy de Lassolas) est une boucle de 4 km environ, accessible à la plupart des marcheurs. Comptez deux heures pour la balade complète, pauses photos incluses — car oui, impossible de résister à l’envie de capturer ce décor martien. Les marches creusées dans la lave, le cratère ouvert façon amphithéâtre naturel, les couleurs dignes d’une palette de feu : chaque pas est une surprise.

Le plus beau moment ? Quand le soleil commence à décliner, et que la roche rouge s’enflamme de mille reflets. On se croirait sur une autre planète, sauf que derrière, les clochers auvergnats rappellent que l’on n’est qu’à quelques heures de Paris. C’est ce contraste qui fait tout le charme du lieu : un bout d’ailleurs, en plein cœur de la France.

 

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L’Auvergne comme vous ne l’avez jamais vue

Autour du Puy de la Vache, la nature déroule un terrain de jeu XXL : forêts de hêtres, lacs volcaniques, prairies parsemées de burons et de vaches paisibles. Le lac d’Aydat invite à la baignade ou au paddle en été, tandis que les tables de bois alentour appellent à la sieste et au pique-nique. À quelques kilomètres, Clermont-Ferrand séduit par son architecture de pierre noire, sa cathédrale gothique et son ambiance décontractée.
Les plus curieux pourront pousser jusqu’au Mont-Dore ou au Puy de Dôme, accessible en train panoramique. Là-haut, le vent siffle, la vue porte loin, et le sentiment d’évasion est total.

L’Auvergne, c’est aussi une terre de saveurs. On y croise le parfum du bleu d’Auvergne, le croustillant de la pompe aux pommes, et le réconfort d’une aligot filant comme un sourire. Les auberges ne manquent pas et affichent souvent des prix bien plus doux que dans les Alpes ou sur la côte. L’accueil y est franc, un peu bourru parfois, mais toujours chaleureux — un peu comme le volcan : rouge au cœur, noir dehors, et plein de caractère.

 

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Alors, prêt à voir la vie en rouge et noir ?

Le Puy de la Vache n’est pas qu’un volcan : c’est une claque visuelle, une bouffée d’air brut, une échappée à la fois sauvage et simple. Un décor lunaire à portée de TER, un shoot d’aventure au prix d’un aller-retour Paris-Clermont. Oubliez les billets d’avion pour Lanzarote : la magie du rouge et du noir vous attend en plein cœur de l’Auvergne.