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Village

L’hiver vous attend dans le village le plus haut d’Europe, un véritable paradis enneigé à explorer

Anna Duplantis - Il y a 4 heures

En résumé

• Juf, village suisse à 2126m, offre une authenticité alpine loin du tourisme de masse.
• Paysages naturels vierges en hiver (neige) et été (bouquetins, lac émeraude).
• Accessible par train et car postal, voyage mêlant nature sauvage et silence.

Il existe certains endroits qui donnent l’impression de s’être échappés d’une carte postale ancienne, comme si le temps avait décidé de faire une pause prolongée avant de continuer sa route. b en fait partie. Perché au-delà des 2100 mètres, ce minuscule village des Grisons revendique sans trembler son titre officieux de « village le plus haut d’Europe », et il le porte avec un naturel désarmant. Ici, pas de grandes remontées mécaniques, pas de bars à avalanche ni de vitrines tape-à-l’œil : juste quelques maisons walser qui se serrent les unes contre les autres comme pour se protéger du vent, un horizon blanc qui semble sans fin, et une atmosphère qui donne immédiatement l’impression d’avoir mis la main sur l’un des derniers coins authentiques du continent. Laisser la surprise opérer est peut-être la meilleure façon d’aborder ce hameau hors norme, tant il dégage une énergie à contre-courant, délicieusement rafraîchissante.

Là-haut, au bout du bout : Juf, le village qui vit au-dessus des nuages

Il y a des villages de montagne charmants, des villages perchés, puis il y a Juf. Une enclave humaine qui défie la logique avec sa trentaine d’habitants installés à plus de 2126 mètres, au cœur du canton des Grisons. Rien qu’en arrivant dans la vallée d’Avers, tout change. L’air se fait plus vif, les montagnes plus abruptes, les maisons plus rares, comme si le monde entier se préparait à laisser place à une scène alpine totalement différente. Et puis, au détour de la dernière courbe, le bout de la route apparaît – littéralement – et avec lui Juf, sillons de bois sombre, toits anthracite et silence blanc. Le décor semble sorti d’un film nordique mais sans artifice : ici, la simplicité n’est pas un concept, c’est un mode de vie.

Dans ce village, la nature mène la danse. L’hiver, les maisons paraissent flotter dans un océan de neige fraîche, les horizons disparaissent derrière des voiles argentés et tout semble fonctionner au ralenti, dans une atmosphère douce et enveloppante. L’été, l’altitude réveille des paysages qui n’appartiennent qu’à la haute montagne : herbes courtes, rocailles chauffées par le soleil, bouquetins qui régnent en maîtres incontestés sur les crêtes. Ce mélange donne à Juf un caractère unique, celui d’un lieu qui assume pleinement son isolement et en fait une force. Le coût de la vie reflète certes les standards suisses, mais le voyageur ne paie pas pour du superflu : seulement pour la chance rare de vivre un moment de pure authenticité alpine.

 

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Le royaume de la neige infinie : quand Juf sort sa magie blanche

Ce qui frappe autour de Juf, c’est cette incroyable sensation d’espace. Un espace qui n’est pas seulement géographique, mais aussi intérieur, presque émotionnel. Le paysage, totalement débarrassé des artifices urbains, donne l’impression d’une scène de théâtre où seuls la neige, les rochers et le ciel ont la parole. En hiver, cette mise en scène devient encore plus spectaculaire. Le village se transforme en paradis enneigé, un vrai, pas celui des brochures touristiques remplies de chalets luxueux et de spas fumants. Ici, la neige recouvre tout avec une générosité presque excessive, créant une atmosphère immobile que seule la lumière décroche parfois, en dessinant des reflets d’un bleu glacé ou d’un doré presque irréel.

Les activités suivent ce tempo naturel. La randonnée en raquettes devient un moyen d’explorer les vallons silencieux, le ski nordique trace de fines lignes sur des plaines immaculées, et les pauses près d’un poêle deviennent des rituels presque sacrés. Rien de tapageur, rien de superflu : seulement de la montagne brute et splendide, capable de séduire ceux qui recherchent un hiver qui ressemble à un vrai hiver. En été, le décor change mais reste tout aussi spectaculaire : les sentiers mènent à des crêtes où l’on voit filer des silhouettes de bouquetins, à des vallons suspendus où le vent semble porter des histoires anciennes, ou encore au sublime lac du Valle di Lei, une étendue d’eau émeraude nichée au milieu de reliefs presque lunaires. À Juf, chaque saison raconte sa propre version de la montagne, et chaque version est irrésistible.

Comment rejoindre ce petit paradis sans perdre la magie en route

Ce qui rend l’arrivée à Juf encore plus savoureuse, c’est le trajet lui-même. Depuis la France, les trains permettent de traverser des paysages qui changent progressivement, comme si le pays préparait doucement le voyageur à entrer dans un monde plus blanc, plus pur, plus silencieux. Depuis Paris, un TGV Lyria conduit jusqu’à Zurich en environ quatre heures. Zurich, élégante, organisée, presque trop parfaite, offre un contraste saisissant avec les paysages qui vont suivre. Un train régional mène ensuite jusqu’à Coire, la plus ancienne ville de Suisse, charmante avec ses façades pastel et ses ruelles médiévales. C’est là que commence la dernière partie du voyage : un trajet en car postal qui s’enfonce dans la vallée d’Avers, une route étroite et spectaculaire qui serpente entre parois abruptes et torrents impétueux.

 

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Depuis Strasbourg, les trains rejoignent Bâle puis Zurich avant de continuer vers Coire. Depuis Lyon, la route passe souvent par Genève ou Lausanne, puis Zurich et Coire. Les voyages ferroviaires suisses, connus pour leur ponctualité presque irréelle, garantissent une transition fluide. Arriver à Juf après ce parcours donne l’impression d’avoir gravi une échelle vers un autre monde, un monde où les reliefs sont plus nets, où l’air semble plus libre et où l’on ressent physiquement la beauté du silence. Le village est accessible toute l’année, même durant les hivers les plus généreux en neige, grâce à une organisation helvétique qui maîtrise l’altitude mieux que quiconque. Cette montée progressive renforce la magie : plus on s’éloigne des grandes gares, plus l’horizon s’ouvre, jusqu’à ce que la route s’arrête et que Juf prenne la relève.

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Anna Duplantis - Il y a 4 heures

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