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Gorges

Ils fuient le Verdon : cette gorge cachée de Lozère fait chavirer les amoureux de nature brute

Léa Paci - Il y a 2 heures

En résumé

• Les Gorges de la Jonte offrent un canyon vertigineux, calme et sauvage.
• Villages perchés et terroir authentique à découvrir autour du site.
• Accessible en train et bus, idéale au printemps et à l’automne.

Entre deux plateaux calcaires qui semblent flotter au-dessus du monde, une rivière a sculpté depuis des millénaires un canyon aux parois vertigineuses. Ici, la vie s’écoule au rythme de l’eau, des cris des quiscales et du frisson des herbes folles balayées par le vent. On est loin des paddle boards entassés sur une eau turquoise bondée et des parkings saturés des grands sites touristiques. Cette gorge oubliée, posée entre causse et ciel, joue dans la même catégorie que le Verdon, mais sans la bousculade. On y retrouve tout : le vertigineux, le grandiose, l’évasion pure. Sauf qu’ici, le luxe, c’est le vide autour de soi et le temps qui s’étire.

Là où la Jonte déroule son ruban bleu

Les Gorges de la Jonte ne cherchent pas à faire du bruit, et c’est précisément pour ça qu’on les aime. Perdues entre la Lozère et l’Aveyron, elles étirent leurs falaises blondes sur une trentaine de kilomètres, hautes parfois de plus de 200 mètres. Au fond, la rivière serpente dans un décor qui pourrait servir de plateau à un film d’aventure. Au-dessus, c’est le royaume des vautours fauves, majestueux planeurs qui tracent de larges cercles dans le ciel pur.

Ici, tout invite à prendre son temps. Les sentiers flirtent avec le vide et offrent, à chaque virage, une carte postale grandeur nature. Escalade sur des parois mythiques, canoë sur des eaux limpides, observation des oiseaux depuis un belvédère… Les activités sont nombreuses, mais jamais frénétiques. Le soir, on s’installe dans une chambre d’hôtes à partir de 60 €, ou sous la toile d’un camping cosy, en se disant qu’on paie deux fois moins cher qu’au Verdon, pour deux fois plus de tranquillité. Et la nuit, seul le murmure de la rivière berce le sommeil.

 

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Villages perchés et parfums de terroir

Autour des gorges, des villages comme Le Rozier et Peyreleau semblent suspendus dans le temps. Le Rozier, planté à la rencontre de la Jonte et du Tarn, aligne ses façades de pierre et ses balcons fleuris avec une élégance discrète. On s’y attarde pour boire un café face aux falaises, ou pour déguster une assiette de roquefort et de charcuterie artisanale. Plus haut, Peyreleau offre un panorama imprenable sur les deux vallées, avec ses ruelles qui serpentent entre les maisons médiévales.

Côté saveurs, la région joue la carte du terroir généreux : fromages de brebis, miels parfumés, vins du Sud-Aveyron… On mange bien et pour un prix raisonnable, dans des auberges où l’on prend encore le temps de discuter. Et puis il y a ces petites adresses cachées, à l’écart, où l’on se sent invité plus que client. Ici, le luxe, c’est d’avoir l’impression d’être accueilli chez quelqu’un.

 

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Arriver, c’est déjà voyager

Depuis Paris, on file en TGV jusqu’à Montpellier (3 h 30), puis on enchaîne avec un TER vers Millau ou Sévérac-d’Aveyron. Depuis Lyon, comptez 4 h 30 via Nîmes, et depuis Strasbourg, environ 6 h en changeant à Lyon ou Montpellier. Les paysages qui défilent par la fenêtre sont déjà un avant-goût : vignobles, collines dorées, viaducs spectaculaires. Une fois arrivé à Millau, on prend un bus ou on loue une voiture pour rejoindre les villages des gorges en moins d’une heure.

Les prix sont doux si l’on réserve tôt : un Paris–Montpellier dès 35 €, un Montpellier–Millau autour de 15 €. Et franchement, voir le viaduc de Millau en vrai avant de plonger dans la vallée de la Jonte, c’est déjà une petite claque visuelle.

Le meilleur moment pour se laisser happer

Le printemps pare les gorges de mille nuances de vert et de fleurs sauvages. L’automne les drape de cuivres et d’or, avec une lumière douce qui caresse les falaises. L’été, on profite des baignades dans la rivière, et même si quelques visiteurs se mêlent aux locaux, on reste loin du tumulte du Verdon. L’hiver, c’est un autre visage : brume matinale, silence feutré, falaises givrée… presque mystique.

 

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Peu importe la saison, la Jonte conserve ce quelque chose de rare : un mélange d’immensité et d’intimité. On se sent minuscule face aux parois, mais infiniment libre dans cette nature qui respire encore au rythme du vent et de l’eau.

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Léa Paci - Il y a 2 heures

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