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Train Paris-Berlin

Moins cher qu’un déjeuner à la Tour Eiffel : Ce train Paris-Berlin arrive en 2026 à prix imbattable

Vincent Mabire - Il y a 4 heures

En résumé

• Un train de nuit Paris-Berlin privé lancé fin mars 2026 par European Sleeper.
• Tarif à partir de 59€, voyage écologique de 10h via Bruxelles, trois fois par semaine.
• Projet privé ambitieux mais appelle à un soutien public pour garantir sa viabilité.

À partir de fin mars 2026, un train de nuit reliera Paris à Berlin, grâce à l’initiative de la société européenne European Sleeper. Cette nouvelle liaison, qui viendra remplacer en partie l’actuelle connexion opérée par la SNCF et ses partenaires allemands et autrichiens, marquera un tournant dans le transport ferroviaire de nuit en Europe. Un projet qui suscite un intérêt croissant mais soulève aussi des interrogations sur sa viabilité à long terme.

La fin des trains de nuit Paris-Berlin : un coup dur pour le transport ferroviaire

Depuis l’annonce de la fin du service Paris-Berlin par la SNCF, la Deutsche Bahn et l’ÖBB, les voyageurs européens s’inquiétaient de la disparition de cette connexion de nuit internationale, la seule à relier Paris à une grande capitale européenne de manière directe. En cause : la décision du gouvernement français de supprimer sa subvention annuelle de 10 millions d’euros, qui rendait cette ligne économiquement viable. Ce retrait, couplé à des difficultés structurelles de rentabilité, a poussé les opérateurs à stopper cette ligne à partir du 14 décembre 2025. Malgré un taux de remplissage moyen de 70%, le modèle de financement public ne permettait plus de justifier la continuité du service.

Cependant, ce coup de frein dans le secteur du transport ferroviaire nocturne ne fait pas disparaître l’intérêt des voyageurs pour des alternatives plus écologiques. C’est ici qu’entre en jeu European Sleeper, une coopérative ferroviaire néerlando-belge fondée en 2021, qui a décidé de relever le défi en relançant une ligne de nuit entre Paris et Berlin.

Une offre privée ambitieuse pour relier Paris à Berlin

European Sleeper, qui fait déjà circuler des trains de nuit entre Bruxelles, Berlin et Prague, a annoncé son intention de lancer une nouvelle connexion nocturne entre Paris et Berlin à partir de fin mars 2026. Cette ligne passera par Bruxelles, et évitera Strasbourg, une décision qui a suscité une certaine déception chez les habitants de la capitale alsacienne, qui avaient espéré que cette dernière serait maintenue comme point de passage. Néanmoins, selon Chris Engelsman, l’un des fondateurs de European Sleeper, cette nouvelle trajectoire s’inscrit dans une logique de rationalisation des coûts et de fluidification des connexions.

La société, qui appartient à plus de 6 000 copropriétaires, a mis en place une campagne de financement participatif pour lever 2,3 millions d’euros afin de financer l’achat de matériel roulant, dont la société loue actuellement des voitures-couchettes. Les premiers billets seront mis en vente le 16 décembre, avec des prix attractifs débutant à 59 euros pour un compartiment de cinq places. Un tarif compétitif qui entend rivaliser avec l’avion tout en étant bien plus respectueux de l’environnement.

L’émergence d’un transport ferroviaire plus écologique et plus économique

Les tarifs pour cette nouvelle liaison sont une partie clé de l’attrait du projet. À partir de 59 euros pour un trajet entre Paris et Berlin, la proposition se place comme une alternative écologique crédible face aux compagnies aériennes à bas coût. Le transport ferroviaire de nuit, moins polluant que l’avion, bénéficie d’un regain d’intérêt au moment où les préoccupations environnementales occupent une place croissante dans le débat public. D’autant que les trains de nuit sont souvent perçus comme une solution idéale pour réduire l’empreinte carbone tout en maintenant un certain confort de voyage.

Les départs seront programmés en soirée, trois fois par semaine (dimanches, mardis et jeudis), pour une arrivée à Berlin les matins suivants. Le trajet durera environ 10 heures, avec un arrêt à Bruxelles vers 22h30, avant de poursuivre vers la capitale allemande.

Une initiative saluée mais dépendante du financement privé

Si le projet d’European Sleeper est accueilli avec enthousiasme par les défenseurs de l’écologie, il n’en reste pas moins qu’il repose sur un modèle économique privé, dans un secteur où les subventions publiques sont cruciales pour assurer la viabilité des services longue distance. La société met l’accent sur sa capacité à rendre rentable la ligne, sans dépendre de fonds publics, mais la réalité économique des trains de nuit reste complexe. Le Réseau Action Climat (RAC), tout en saluant cette initiative, a souligné que l’essor du transport ferroviaire de nuit ne pouvait reposer uniquement sur des acteurs privés. Selon le RAC, une collaboration avec les gouvernements est indispensable pour garantir l’offre sur le long terme et soutenir les projets comme celui d’European Sleeper.

Dans une interview avec Le Figaro, Chris Engelsman a précisé que l’entreprise ne souhaitait pas dépendre des subventions pour maintenir son service, mais qu’un soutien gouvernemental serait néanmoins bénéfique au démarrage. Il a également exprimé l’espoir que cette ligne puisse devenir rentable d’ici fin 2026, lorsque l’entreprise prévoit de commencer à générer des profits sur sa liaison principale entre Bruxelles, Berlin et Prague.

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Vincent Mabire - Il y a 4 heures

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