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Oléron

Oléron prend un nouveau tournant avec l’introduction des quotas pour les meublés de tourisme

Vincent Mabire - Il y a 4 heures

En résumé

• Oléron impose dès 2026 des quotas pour limiter les meublés de tourisme et protéger le logement local.
• Les locations courtes ont doublé, causant hausse des prix immobiliers et pressions sur les résidents.
• La régulation vise à équilibrer tourisme et vie locale, à l’instar de mesures similaires en Espagne.

L’île d’Oléron, petit bijou de la Charente-Maritime, a décidé de secouer un peu son marché immobilier en instaurant, à compter de janvier 2026, des quotas stricts pour les meublés de tourisme. Une décision qui pourrait bien faire des vagues, mais qui, selon les experts, s’avère nécessaire pour préserver l’équilibre fragile entre les résidents permanents et l’attractivité touristique de l’île.

Actuellement, près de 30 000 logements composent le parc immobilier oléronais, dont environ 22 000 sont des résidences secondaires. Mais ce qui est particulièrement frappant, c’est la croissance exponentielle des locations de courte durée. En moins de cinq ans, le nombre de logements dédiés exclusivement au tourisme a doublé, atteignant plus de 4 000 meublés, un chiffre impressionnant si l’on considère que l’île n’a qu’une superficie de 174 km². Il y a donc urgence à réguler cette évolution pour ne pas transformer l’île en un gigantesque Airbnb.

Pourquoi ces quotas sont nécessaires ?

Le principal moteur de cette réforme est de préserver le parc de logements destinés aux habitants permanents et de limiter l’impact de la location saisonnière sur les prix de l’immobilier. En imposant des quotas, chaque commune de l’île pourra désormais réguler le nombre de meublés de tourisme, et ce, en fonction de ses propres spécificités. L’objectif est simple : éviter que les quartiers résidentiels ne deviennent des zones touristiques permanentes et garantir que les habitants puissent toujours trouver des logements accessibles.

Avec des chiffres qui font froid dans le dos, comme la hausse de 50% des prix de l’immobilier dans certaines zones touristiques, on comprend rapidement les enjeux. Selon une étude menée par l’INSEE, dans les villes où les locations de courte durée se sont multipliées, les prix de l’immobilier ont augmenté de manière significative. Et c’est là que les quotas entrent en scène. Limiter le nombre de meublés de tourisme est une manière de rééquilibrer l’offre et de redonner aux résidents permanents une chance de se maintenir dans leur propre ville.

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Qu’est-ce que cela signifie pour les propriétaires ?

À partir de 2026, tous les propriétaires de meublés de tourisme sur Oléron devront se plier à cette nouvelle législation. Chaque logement devra disposer d’un numéro d’enregistrement, valable quatre ans, à afficher obligatoirement sur toutes les annonces. Autre mesure phare : un dossier devra être déposé pour obtenir un « changement d’usage ». Autrement dit, si vous souhaitez louer votre bien, vous devrez faire une demande auprès de votre commune, dans la limite des quotas fixés. Cela pourrait bien rendre la tâche plus complexe pour certains propriétaires, mais il est à noter que les locations de moins de 120 jours par an ne seront pas concernées par cette mesure.

En parallèle, un quota global de 4 000 meublés pour toute l’île est souvent évoqué, avec une tolérance de 10% supplémentaire selon les communes. En d’autres termes, pas de panique, si vous êtes déjà sur la ligne de départ avec une location touristique, ces quotas ne devraient pas chambouler vos projets à moins que vous soyez dans des zones particulièrement saturées.

Et en Espagne, on fait de même !

Cette initiative d’Oléron n’est pas sans rappeler la dernière loi en Espagne, qui vise également à réduire le nombre de locations touristiques dans certaines grandes villes comme Barcelone ou Madrid. Cette mesure vise à limiter l’impact de ces locations sur le marché immobilier local, où les prix ont littéralement explosé, rendant l’accession à la propriété de plus en plus difficile pour les habitants. En Espagne, cette nouvelle législation permet de renforcer la régulation du marché locatif touristique, en interdisant certaines locations et en imposant des restrictions supplémentaires sur les plateformes comme Airbnb.

Comme en Espagne, l’objectif est de mieux équilibrer le tourisme et la vie locale. En effet, les citoyens comme les experts de l’immobilier s’accordent à dire que, sans un contrôle plus strict des locations saisonnières, les prix de l’immobilier dans les zones touristiques continueront de grimper, écartant ainsi une grande partie de la population locale.

L’avenir d’Oléron : un tourisme plus équilibré ?

Les nouvelles mesures sur Oléron visent clairement à rééquilibrer le marché immobilier et à préserver la qualité de vie des habitants permanents. Ces quotas, loin de tuer l’attractivité touristique de l’île, permettent simplement de canaliser cette attractivité pour éviter une concentration excessive de logements touristiques. L’île peut ainsi continuer à accueillir les visiteurs tout en préservant son caractère authentique et son marché immobilier local.

Cette réforme, inspirée par des initiatives similaires ailleurs en Europe, a tout pour plaire. Si elle réussit, elle pourrait bien être un modèle pour d’autres destinations touristiques en France. Après tout, le tourisme de masse est un moteur économique puissant, mais il ne doit pas écraser la vie locale ni rendre l’accès au logement impossible pour ceux qui y vivent toute l’année.

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Vincent Mabire - Il y a 4 heures

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