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Train au Japon

À bord du train le plus rapide au monde : Chine, Japon, France… qui détient la couronne du train supersonique ?

Léa Paci - Il y a 3 heures

En résumé

• La Chine domine avec le Maglev à 431 km/h, suivie par le TGV français et le Shinkansen japonais.
• Record absolu : 603 km/h atteint par le Maglev japonais en essais, vitesse pas commerciale.
• Limites techniques et écologiques freinent la vitesse, l'avenir mise sur confort et fiabilité.

Sur certaines voies ferrées, la vitesse ne se mesure plus seulement en kilomètres par heure, mais en frissons par minute. Dans la compétition mondiale pour le rail à grande vitesse, la Chine, le Japon et la France jouent des coudes, chacune revendiquant la suprématie technologique. Derrière les chiffres se cache une véritable guerre d’image, où chaque pays veut prouver qu’il est capable de faire filer ses passagers à des vitesses dignes d’un décollage d’avion. Alors, qui du Maglev chinois, du Shinkansen japonais ou du TGV français peut vraiment se vanter d’être le champion incontesté ?

Les rois de la vitesse commerciale : le podium officiel

En tête du classement établi par le Business Insider, difficile de détrôner le Shanghai Maglev Train. Ce petit bijou de lévitation magnétique file à 431 km/h sur ses rails spécialement conçus, reliant en 7 minutes l’aéroport de Pudong à la ville. Pas de frottement, pas de bruit de roues : une impression de glisser sur un coussin d’air.
Derrière, la Chine s’offre aussi la médaille d’argent avec le Fuxing CR400AF/BF, train à grande vitesse “classique” (avec roues) lancé à 350 km/h sur des lignes comme Pékin–Shanghai.
La France, elle, reste solidement installée sur le podium : le TGV Duplex, Réseau, POS ou Euroduplex atteint 320 km/h en service commercial. Même performance pour le Japon avec ses Shinkansen séries E5, H5 et E6, et pour l’Allemagne avec l’ICE 3. En Espagne, le AVE Class 103 pointe à 310 km/h.
Résultat : la Chine domine, mais nos TGV font toujours partie de la crème mondiale, bien au-dessus de la moyenne des trains européens.

Quand la science flirte avec la folie : les records absolus

Si l’on oublie un instant les contraintes du quotidien, les chiffres deviennent vertigineux.
En 2007, la France a signé un exploit historique : le TGV POS a atteint 574,8 km/h lors de l’opération V150 sur la LGV Est. Une vitesse de fusée… mais sur quelques dizaines de kilomètres et avec un train modifié.
Le Japon, de son côté, a décroché le record absolu en 2015 : son L0 Series Maglev a affiché 603 km/h lors d’essais sur la future ligne Chūō Shinkansen entre Tokyo et Osaka.
Ces vitesses flirtent avec la science-fiction, mais elles ne sont pas destinées à un usage quotidien. Elles servent de vitrine technologique, de laboratoire roulant et… de coup de com’ planétaire.

Pourquoi on ne roule pas tous les jours à 500 km/h

Rouler plus vite n’est pas toujours synonyme de rouler mieux. Trois raisons principales freinent la course à la vitesse. D’abord, l’usure des infrastructures : au-delà de 320 km/h, les rails, caténaires et roues souffrent, et l’entretien devient un gouffre financier. Ensuite, l’énergie : pousser un train à 400 km/h consomme beaucoup plus, ce qui alourdit la facture écologique et celle des billets.
Enfin, l’économie globale : les opérateurs préfèrent optimiser les fréquences et la régularité que gratter quelques minutes au prix d’un budget astronomique. Moralité : mieux vaut un train fiable, confortable et rapide… qu’un bolide réservé aux records.

L’avenir se joue déjà : nouvelles générations en vue

Même si la vitesse commerciale semble plafonner aujourd’hui, les projets d’avenir promettent encore des sensations fortes. En Chine, le prototype CR450 est en test avec des pointes à 450 km/h et un objectif de 400 km/h en exploitation. Plus aérodynamique, plus léger et moins énergivore, il veut repousser encore les limites.
Au Japon, le Chūō Shinkansen à lévitation magnétique, censé relier Tokyo à Osaka en 67 minutes, vise 500 km/h en service commercial. Initialement prévu pour 2027, le projet a pris du retard et pourrait n’ouvrir qu’en 2034.
Et la France ? Si elle reste prudente sur la vitesse pure, elle mise sur la modernisation de ses TGV : plus confortables, plus économes, et intégrés dans un réseau européen en pleine expansion. Car le défi, désormais, n’est plus seulement de battre des records… mais de séduire les voyageurs avec une expérience complète. La vraie question n’est peut-être plus “qui est le plus rapide ?”, mais “qui saura inventer le train qui fera rêver ?”… tout en arrivant à l’heure.

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Léa Paci - Il y a 3 heures

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